Découvrez les perles de culture
À la fois simple et parfaite, la perle est aussi rare que multiple. Cadeau de la nature, larmes des dieux, goutte de rosée tombée du ciel… la perle, convoitée depuis toujours, porte en elle le mystère de la perfection. Variétés, lustres, orient, couleur, entretien… On vous dit tout (ou presque) sur ce symbole de sensualité et de douceur.
Perle fine / Perle de culture : quelles différences ?
En premier lieu, il faut distinguer la perle fine naturelle et la perle de culture. La perle fine naturelle est celle que les pêcheurs de perles allaient chercher en apnée. La perle de culture est, par définition, produite par l’homme et élevée dans les bassins perliers. Disons-le tout net : la perle fine naturelle a disparu du marché car très difficile à pêcher et très rare, elle est aussi souvent petite et irrégulière.
La grande majorité des perles que l’on trouve aujourd’hui sont donc des perles de culture. Ce qui n’enlève rien à la préciosité de la perle ni à sa rareté. En effet, la perle de nacre naît d’une réaction de défense du coquillage face à l’intrusion d’un corps étranger. La perle de culture résulte ainsi du même phénomène de formation mais il est ici provoqué par l’intervention d’un greffon (nucléus (petite perle) + greffon).
Cette étape reste une opération délicate… Ainsi, sur cent coquillages greffés, 20 meurent dans le mois qui suit, 20 rejettent la greffe, 5 à 10 meurent en cours d’élevage… Ainsi, seules 25 à 30 coquillages donnent des perles commercialisables (source Futura Sciences).
Les variétés de perles
Il existe trois grandes variétés de perles : les perles d’eau douce, les perles d’Akoya et les perles des mers du Sud.
– Les perles d’eau douce : de forme et de taille presque illimitées, ces perles sont aussi abondantes. De ce fait, leur prix est aussi intéressant. Leur taille varie en moyenne de 2 à 13 mm. Elles peuvent être ternes, laiteuses, brillantes…
– Les perles d’Akoya : nées au Japon, ces perles sont petites (de 2 à 9 mm). Sans traitement, elles sont crèmes, jaunes et vertes. Mais, chez les joailliers, vous en trouverez de couleur blanche, argentée, rosée et champagne. Ces perles ont été nettoyées par un procédé de blanchissement et ont été légèrement teintée pour que leur couleur soit homogène.
– Les perles des mers du Sud et de Tahiti : très réputées, ces perles ont une couche de matière première solide et saine. Cet épais manteau permet à la perle de durer dans le temps sans que sa couleur, son lustre et son orient ne s’altèrent. Elles ne nécessitent aucune intervention de l’homme pour les embellir. De plus, les perles des mers du Sud affichent une grande variété de couleurs, tant dans les teintes claires que les teintes foncées : du blanc argenté à l’or le plus pur en passant par les nuances rose, crème, champagne, vert, bleu et jaune pour les perles claires. Et, pour les perles foncées : gris anthracite, vert bronze, vert anis, vert émeraude, vert forêt , bleu foncé, gris argenté à gris fumé , brun rouge cuivré …
Les critères pour reconnaître une belle perle
Pour qualifier une perle, on observe son lustre (sa brillance), son orient et sa couleur. Une perle est constituée d’une infinité de couches de nacre façonnée de cristaux. Ces couches jouent avec la lumière : c’est l’orient ou l’iridescence, c’est-à-dire la capacité à changer de couleur selon l’angle de vue. Comme pour les pierres précieuses, des règles de codification et de classification des perles de Tahiti ont été définies en juillet 2001 :
- Le diamètre : Il varie de 8 à 18 mm et la couche de nacre déposée autour du nucléus ne doit pas être inférieure à 0,8 mm ;
- Le poids moyen : Il doit être voisin de 1,6 g ;
- La forme : Les perles sont classées en rondes, semi-rondes, semi-baroques, baroques et cerclées ;
- La qualité : Elle dépend de l’état de surface (avec plus ou moins d’imperfections) et du lustre. On distingue :
– les rebuts de trop basse qualité pour être vendus ;
– les qualités commercialisables :
SuperGem (perle parfaite) ;
A (imperfections légères ne dépassant pas 10 %) ;
B (au plus 30 %) ;
C (au plus 60 %) ;
D (plus de 60 %).
Comment entretenir ses perles ?
Vos perles sont rares, belles et elles le resteront ainsi si vous en prenez un soin particulier. Voici quelques conseils pour les entretenir :
- retirez vos perles avant de prendre une douche ou un bain ;
- retirez vos perles avant de vous laver les mains ;
- évitez le contact avec les cosmétiques et les parfums ;
- évitez aussi le contact avec d’autres bijoux notamment les pierres précieuses pouvant rayer la surface de vos perles ;
- nettoyez vos perles avec un chiffon doux et humide après les avoir portées ;
- n’hésitez pas à porter souvent vos perles : elles se réhydratent au contact de votre peau. De même, si vous devez les ranger pendant une période prolongée, placez un verre d’eau à proximité afin de les protéger de la déshydratation.
Le saviez-vous ?
Les premiers à avoir essayé la technique du greffon furent les Chinois : ils introduisaient dans le manteau de l’huître une figurine à l’effigie de Bouddha, autour de laquelle la nacre venait se déposer. Mais très vite, les Japonais se sont intéressés aux greffes. Si beaucoup attestent que Kokichi Mikimoto est l’inventeur de cette technique au début du XXe, il apparaît que Kokichi Nishikawa, un biologiste et Tatsuhei Mise, un charpentier auraient trouvé, eux aussi, le procédé au même moment. D’autres sources disent même que l’invention aurait été créée au XVIIIe.
Une autre anecdote ? La plus grande perle du monde, la perle d’Allah a été trouvée en 1934. Elle pesait 7 kilos et mesurait 22,5cm sur 12,5 cm !